Le réveil sonne indéfiniment, redondant, ennuyeux et ennuyant. Une brève incertitude, du lieu où j’étais, laissa une myriade de questions métaphysiques tourmenter mon esprit encore hiberné. Cette vertigineuse sensation de brume pris fin à la vue de mes planches d’anatomie, du petit arc-en-ciel de "post-it" collé sur le mur ainsi que le tibia et le fémur qui me servent d’ornement. Une journée hivernale commence, ne se distinguant en rien des précédentes! Une fraicheur matinale me pousse à l’œuvre, me faisant oublier la solitude imposée, malgré une avidité subreptice de contact social. L’habitude, discrète accommodeuse, fait avancer le temps, tourner les pages, déplacer la grisaille... La journée s’achève bientôt.
Le vent souffle, passe à travers mes jalousies, les balance, les ébranle. Le craquement de la boiserie me transporte. Je m’imagine loin, dans un petit chalet suisse ou au fin fond d’une ruelle parisienne. Je regarde par la fenêtre: tout est calme et glacial. Le tumulte a pris fin, la froideur est souveraine, paradoxalement vaincue par l’effervescente chaleur humaine qui règne à l’intérieur des maisons. Je prépare un café brulant qui, en passant à travers ma gorge, l’imbibe d’énergie et de force. La nature est en mouvement là dehors. Tout se laisse subjuguer par cette énergie providentielle qu’émane l’univers. L’amour réchauffe le cœur, le travail soutient l’avenir et le cerveau, lui, observe, entend, savoure et effleure ce qui l’entoure.
La nuit tombée, bientôt minuit, je fis l’effort de berner mon esprit malgré l’insomnie. Une superposition successive de souvenirs, défilant dans ma tête, finit par fusionner telle l’illusion de voir courir un cheval de "kinétoscope". Je passe et je repasse les différents lieux où j’ai pu être, les personnes rencontrées, les épreuves endurées, les quêtes perdues, les éclats de rire, les larmes en silence, les foules, les badauds. Je revois les bancs où l’on s’entassait les uns contre les autres, les visages inconnus animant le va-et-vient des étudiants, cette envie de marquer un territoire, d’immortaliser des moments, cette impatience ou besoin imminent de retrouver ceux qu’on attend. Etait-ce encore une fois l’habitude qui aurait, à mes yeux, vidé les couloirs, estampé les couleurs, recouvert les mûrs d’un gris maussade, évacué les salles de cours? ou bien les choses auraient elles réellement changées? Ce train du quotidien à bord duquel j’ai embarqué m’aurait-il fait déserter vers une ère nouvelle, tout simplement celle de la vie adulte?! Je finis par ressentir une immense neurasthénie du passé, car à présent, les lieux sont les mêmes, grands et immenses, pourtant vides et sinistres comme si la grandeur de l’espace aurait laissé dissiper le peu de chaleur abandonnée par ceux qui y étaient. Cette neurasthénie finit alors par se transformer en un étrange effroi du temps. L’impitoyable et insolente horloge posée sur le bureau se met à raisonner plus fort, à amplifier chacun de ses battements, indifférente à ma peine, me rappelant que les heures passent, les montres tournent, les années se chevauchent et mon existence se remplit d’abyssale acuité. Etaient-ce les objets et les réalités qui m’entouraient, qui donnaient lieu à cet étrange mélange de morosité et de peur ou bien ma propre perception et la phénoménologie-même qui en découlait?
Face a cette insaisissable sensation de froid ou d’impuissance, je me blottis la tête contre le coin de l’oreiller, étriquant mon corps en une position fœtale m’empêchant de grelotter, me faisant oublier l’hiver et mes pensées, afin de dormir ou vivre l’éternité; quand d’un instant à un autre, un souffle glacial venant des coins de la pièce ou fuyant à travers la fenêtre vient me rappeler ma peine.
Chaque jour ainsi passe, encore une fois, un présent devient passé. On s’attache à l’univers en travaillant son œuvre et l’on continue sa route sinueuse pleine de couleuvres, cherchant à certifier du pain pour le lendemain, à devenir bon médecin.
Le soleil de nouveau souverain, l’inquiétude prend fin. Une prodigieuse amnésie fait faveur d’incinérer rapidement l’ancienne mélancolie. Je me prépare pour la pédiatrie. Soudain il ne me devint possible de percevoir que les personnes aux sourires angéliques malgré la pauvreté, les mots doux et sonores comme psalmodiés, les enfants témoignant de leur amour par des dessins et des lettres. Je pris alors conscience que tout n’est que perception. Le bonheur n’est pas une providence mais... UNE FABRICATION.
Le vent souffle, passe à travers mes jalousies, les balance, les ébranle. Le craquement de la boiserie me transporte. Je m’imagine loin, dans un petit chalet suisse ou au fin fond d’une ruelle parisienne. Je regarde par la fenêtre: tout est calme et glacial. Le tumulte a pris fin, la froideur est souveraine, paradoxalement vaincue par l’effervescente chaleur humaine qui règne à l’intérieur des maisons. Je prépare un café brulant qui, en passant à travers ma gorge, l’imbibe d’énergie et de force. La nature est en mouvement là dehors. Tout se laisse subjuguer par cette énergie providentielle qu’émane l’univers. L’amour réchauffe le cœur, le travail soutient l’avenir et le cerveau, lui, observe, entend, savoure et effleure ce qui l’entoure.
La nuit tombée, bientôt minuit, je fis l’effort de berner mon esprit malgré l’insomnie. Une superposition successive de souvenirs, défilant dans ma tête, finit par fusionner telle l’illusion de voir courir un cheval de "kinétoscope". Je passe et je repasse les différents lieux où j’ai pu être, les personnes rencontrées, les épreuves endurées, les quêtes perdues, les éclats de rire, les larmes en silence, les foules, les badauds. Je revois les bancs où l’on s’entassait les uns contre les autres, les visages inconnus animant le va-et-vient des étudiants, cette envie de marquer un territoire, d’immortaliser des moments, cette impatience ou besoin imminent de retrouver ceux qu’on attend. Etait-ce encore une fois l’habitude qui aurait, à mes yeux, vidé les couloirs, estampé les couleurs, recouvert les mûrs d’un gris maussade, évacué les salles de cours? ou bien les choses auraient elles réellement changées? Ce train du quotidien à bord duquel j’ai embarqué m’aurait-il fait déserter vers une ère nouvelle, tout simplement celle de la vie adulte?! Je finis par ressentir une immense neurasthénie du passé, car à présent, les lieux sont les mêmes, grands et immenses, pourtant vides et sinistres comme si la grandeur de l’espace aurait laissé dissiper le peu de chaleur abandonnée par ceux qui y étaient. Cette neurasthénie finit alors par se transformer en un étrange effroi du temps. L’impitoyable et insolente horloge posée sur le bureau se met à raisonner plus fort, à amplifier chacun de ses battements, indifférente à ma peine, me rappelant que les heures passent, les montres tournent, les années se chevauchent et mon existence se remplit d’abyssale acuité. Etaient-ce les objets et les réalités qui m’entouraient, qui donnaient lieu à cet étrange mélange de morosité et de peur ou bien ma propre perception et la phénoménologie-même qui en découlait?
Face a cette insaisissable sensation de froid ou d’impuissance, je me blottis la tête contre le coin de l’oreiller, étriquant mon corps en une position fœtale m’empêchant de grelotter, me faisant oublier l’hiver et mes pensées, afin de dormir ou vivre l’éternité; quand d’un instant à un autre, un souffle glacial venant des coins de la pièce ou fuyant à travers la fenêtre vient me rappeler ma peine.
Chaque jour ainsi passe, encore une fois, un présent devient passé. On s’attache à l’univers en travaillant son œuvre et l’on continue sa route sinueuse pleine de couleuvres, cherchant à certifier du pain pour le lendemain, à devenir bon médecin.
Le soleil de nouveau souverain, l’inquiétude prend fin. Une prodigieuse amnésie fait faveur d’incinérer rapidement l’ancienne mélancolie. Je me prépare pour la pédiatrie. Soudain il ne me devint possible de percevoir que les personnes aux sourires angéliques malgré la pauvreté, les mots doux et sonores comme psalmodiés, les enfants témoignant de leur amour par des dessins et des lettres. Je pris alors conscience que tout n’est que perception. Le bonheur n’est pas une providence mais... UNE FABRICATION.
Par Imen BEN ABID (PCEM2)
bof franchement! le "pur bonheur" de la pub sur fb est vmt mal placé! c rempli de fautes de français en plus
RépondreSupprimerBRAVO IMEN:-)
RépondreSupprimer@Anonyme1 (Molière plutôt): Où est-ce que vous les voyez ces fautes de français?
RépondreSupprimertrès émouvant , mais please corrigez les fautes d'orthographe! :)
RépondreSupprimerSalma.S
j'aime bcp imen !! tres emouvant
RépondreSupprimer@anonyme : ce ne sont pas des fautes de francais c'est plutot de fautes de frappe. C'est tres bien ecrit :)
M.K
On y voit presque toutes les teintes roses du bonheur . Bravo
RépondreSupprimerGAA
un pur bonheur? really?
RépondreSupprimer@Imen BEN ABID: une excellente histoire (sauf pour ceux qui ont des lunettes en bois)
RépondreSupprimerBravo!
PS: Fautes de français, d'orthographe, de frappe??! Putain, je ne les vois pas! Montrez-les moi, je suis nul en français (par rapport à vous bien sûr)
Lisez bien avant de dire n'importe quoi, merde!
Bravo Amunu!!!
RépondreSupprimerJ'aime bien :)
RépondreSupprimerPS: concernant la faute, c posthites je crois, tu voulais dire post-it (les notes, pas l'inflammation) non?
Veuillez nous excuser pour "post-it" (la faute est humaine).
RépondreSupprimerC'est corrigé! ;)
BRAVO ammouna: C'est le moins que l'on puisse dire! très bien rédigé cet article, un français parfait (Hormis les fautes de frappe)! C'est tellement spontané. Je t'encourage a continuer et a perseverer.
RépondreSupprimertrès écrit!
RépondreSupprimerBRAVO!! :)
très bien écrit*
RépondreSupprimerEmouvant et débordant de joie de vivre, j'aime bien :)
RépondreSupprimer@Khadija: Jolie ta correction ^^
C'est fluide et agréable à lire. Je vois bien ça en prologue d'un superbe bestseller ! Sayadi C.
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