mardi 29 mars 2011

RODIN(E)...


Le réveil sonne indéfiniment, redondant, ennuyeux et ennuyant. Une brève incertitude, du lieu où j’étais, laissa une myriade de questions métaphysiques tourmenter mon esprit encore hiberné. Cette vertigineuse sensation de brume pris fin à la vue de mes planches d’anatomie, du petit arc-en-ciel de "post-it" collé sur le mur ainsi que le tibia et le fémur qui me servent d’ornement. Une journée hivernale commence, ne se distinguant en rien des précédentes! Une fraicheur matinale me pousse à l’œuvre, me faisant oublier la solitude imposée, malgré une avidité subreptice de contact social. L’habitude, discrète accommodeuse, fait avancer le temps, tourner les pages, déplacer la grisaille... La journée s’achève bientôt.

Le vent souffle, passe à travers mes jalousies, les balance, les ébranle. Le craquement de la boiserie me transporte. Je m’imagine loin, dans un petit chalet suisse ou au fin fond d’une ruelle parisienne. Je regarde par la fenêtre: tout est calme et glacial. Le tumulte a pris fin, la froideur est souveraine, paradoxalement vaincue par l’effervescente chaleur humaine qui règne à l’intérieur des maisons. Je prépare un café brulant qui, en passant à travers ma gorge, l’imbibe d’énergie et de force. La nature est en mouvement là dehors. Tout se laisse subjuguer par cette énergie providentielle qu’émane l’univers. L’amour réchauffe le cœur, le travail soutient l’avenir et le cerveau, lui, observe, entend, savoure et effleure ce qui l’entoure.

La nuit tombée, bientôt minuit, je fis l’effort de berner mon esprit malgré l’insomnie. Une superposition successive de souvenirs, défilant dans ma tête, finit par fusionner telle l’illusion de voir courir un cheval de "kinétoscope". Je passe et je repasse les différents lieux où j’ai pu être, les personnes rencontrées, les épreuves endurées, les quêtes perdues, les éclats de rire, les larmes en silence, les foules, les badauds. Je revois les bancs où l’on s’entassait les uns contre les autres, les visages inconnus animant le va-et-vient des étudiants, cette envie de marquer un territoire, d’immortaliser des moments, cette impatience ou besoin imminent de retrouver ceux qu’on attend. Etait-ce encore une fois l’habitude qui aurait, à mes yeux, vidé les couloirs, estampé les couleurs, recouvert les mûrs d’un gris maussade, évacué les salles de cours? ou bien les choses auraient elles réellement changées? Ce train du quotidien à bord duquel j’ai embarqué m’aurait-il fait déserter vers une ère nouvelle, tout simplement celle de la vie adulte?! Je finis par ressentir une immense neurasthénie du passé, car à présent, les lieux sont les mêmes, grands et immenses, pourtant vides et sinistres comme si la grandeur de l’espace aurait laissé dissiper le peu de chaleur abandonnée par ceux qui y étaient. Cette neurasthénie finit alors par se transformer en un étrange effroi du temps. L’impitoyable et insolente horloge posée sur le bureau se met à raisonner plus fort, à amplifier chacun de ses battements, indifférente à ma peine, me rappelant que les heures passent, les montres tournent, les années se chevauchent et mon existence se remplit d’abyssale acuité. Etaient-ce les objets et les réalités qui m’entouraient, qui donnaient lieu à cet étrange mélange de morosité et de peur ou bien ma propre perception et la phénoménologie-même qui en découlait?
Face a cette insaisissable sensation de froid ou d’impuissance, je me blottis la tête contre le coin de l’oreiller, étriquant mon corps en une position fœtale m’empêchant de grelotter, me faisant oublier l’hiver et mes pensées, afin de dormir ou vivre l’éternité; quand d’un instant à un autre, un souffle glacial venant des coins de la pièce ou fuyant à travers la fenêtre vient me rappeler ma peine.

Chaque jour ainsi passe, encore une fois, un présent devient passé. On s’attache à l’univers en travaillant son œuvre et l’on continue sa route sinueuse pleine de couleuvres, cherchant à certifier du pain pour le lendemain, à devenir bon médecin.

Le soleil de nouveau souverain, l’inquiétude prend fin. Une prodigieuse amnésie fait faveur d’incinérer rapidement l’ancienne mélancolie. Je me prépare pour la pédiatrie. Soudain il ne me devint possible de percevoir que les personnes aux sourires angéliques malgré la pauvreté, les mots doux et sonores comme psalmodiés, les enfants témoignant de leur amour par des dessins et des lettres. Je pris alors conscience que tout n’est que perception. Le bonheur n’est pas une providence mais... UNE FABRICATION.

Par Imen BEN ABID (PCEM2)

dimanche 27 mars 2011

Où sommes-nous... dans le temps?!


On a du temps, on est content, on en prend du bon, mais... jusqu’à quand?
Ce n'est pas le temps qui me "gonfle", c’est son ton de Satan qui me gène.
Alors étrangement pleurants, ou pathétiquement souriants?
Le temps, on n’y peut rien, il nous guide, maussades on l’abandonne!
La vie est devant nous et pas autrement, un vieillard n’en dira pas autant.
On apprend, on attend, on se bascule, on se moque, on fait des mimiques.
Et toujours, on veut encore, notre temps, aussi long qu’il soit, est manquant.
On s’entête, on se révolte, rien n’est assez bon pour échapper aux critiques…
Banals et exceptionnels, "cons" et intelligents, fous et sages, on vit au jour le jour.
Minorité parlante ou majorité silencieuse, ce n’est pas l’expression qui fait le poids.
C’est la réalité des choses qui compte! C’est simple comme bonjour.
Unis et solidaires, même différents, nous serions tous les rois de notre loi.
Au nom du peuple, je dis que je ne déteste personne.
A mon nom, je dis que je vous aime.
Que chacun parle en son nom, ça fera des amours...
On attend toujours, jusqu’à ce qu’il sera temps, mais... pour combien de temps encore?

Par Hella CHEBCHOUB (PCEM1)

samedi 26 mars 2011

Une PCEM1 dans le rôle d'Edward NORTON dans «25ème heure»



Une PCEM1 dans le rôle d'Edward NORTON dans «25ème heure», ça donne ça:

Moi aussi je vous emmerde, je vous déteste tous autant que vous êtes !
Je déteste cette fac’ et tous ses étudiants.
Je déteste la montée que je dois me taper tous les matins pour y arriver.
Je déteste ces marches à l’entrée, mal calculées, qui me font appuyer sur la même jambe.
Je déteste ceux qui se la jouent «cool», «in», «relax», «Hollywood», ceux qui boivent le même café tous les jours à la même heure, et moi avec !
Je déteste ces petits cons qui se croient au Nirvana, possédant le monde... les clés de la voiture à la main, et une cigarette au bec.
Je déteste ces menteurs, ces bornés, ces hypocrites à la Paris Hilton… ces pseudo-gauchistes, ces droitistes aux allures «guevaristes».
Je déteste cette fameuse bibliothèque, son odeur forte de cigarette, ses engueulades outrageantes entre DCEM et PCEM… trouve-toi une autre place p'tit con !
Je déteste ces amphis, ces cimetières du savoir gai, ces cours magistraux où je me noie, ces TP pour lesquels je dois faire le parcours du combattant.
Je déteste les poly, les IPB, les annexes, les encyclopédies, inter-mémo, l'Atlas, Kamina, Netter, Gray's Anatomy, je préfère mieux un épisode de Grey's ou de House... j'apprends plus en nettement moins de temps !
Je déteste ces stages qui me font voir de toutes les couleurs, ces hôpitaux à l'odeur de l'éther ou autre ... pire, bien pire !
Je déteste les périodes de révision, l’hibernation, où tu es face à un poly qui te mets K.O. dès les toutes premières minutes, et… PS: Tu n'as pas qu'un seul poly ! Vive la révision, bordel !
Je déteste ceux qui me disent qu'ils n'ont rien fait aux examens, nada, et qui finiront dans les tableaux d'honneur ! Mon c**, mon oeil oui !
Je déteste ceux qui s'interrogent à propos des résultats, les attendent désespérément, impatiemment, religieusement... Mais, on a passé nos exam' en retard, jeunes gens ! Alors, mettez vos pendules à l'heure nom de Dieu ! Basta !
Je déteste ce cirque au parking, ce fameux parking, ce rikiki de parking, ce «y en aura plus de parking» !
Je déteste ce retard phénoménal dans la mise à jour des emplois du temps, ces samedis chargés, ces lundis matins, ces dimanche-soirs, ces semaines interminables !
Je déteste ces bancs à trois ! Oh que oui ! Mais qui a eu l'idée subtile, auguste et grandiose de les réaliser ? Le même architecte de tout à l'heure je suppose.
Je déteste la physio, je déteste l'embryo, je déteste la biochimie .
Je déteste toutes ces notions que je dois avoir en tête, ces examens à venir, ces concours, ces stages d'été...
Je déteste tout ce charabia, cette platitude, cette fatigue...
Je déteste cette fac’ et tous ses étudiants… Des amphis aux terrasses, des parkings, des terrains, de l’entrée, du hall, de la buvette, de la bibliothèque ...
Je me déteste moi-même! J’avais toutes les cartes en main, et je me suis démerdée pour tout foutre en l'air.

Par Ameni ABIDI (PCEM1)

mercredi 23 mars 2011

Laïques, cessez vos manipulations!


 

Mes chères compatriotes, un long chemin miné par les contre-révolutionnaires nous attend ! Ne vous laissez pas duper par l’affreuse doctrine dévastatrice et corrompue qu’est le laïcisme. Notre réputation en dépend. Soyons responsables et gardons la tête sur les épaules, l’heure est grave ! De notre combat dépend l’avenir de la région ! Ne laissez pas ce mal sévir.

N’est-ce pas absurde ! Une doctrine empêchant les politiciens de manipuler la religion pour arriver à leur fin. Les partisans du laïcisme osent même réclamer la liberté de culte et de conscience pour tous.

Et ce n’est pas tout, ils veulent nous imposer le droit de nous habiller comme bon nous semble ! Imaginer dans la rue des personnes avec une chéchia, d’autre une casquette ou tout simplement rien sur la tête ! C’est un acte criminel ! Soyez vigilants !
Mais ne connaissez-vous donc pas les conséquences désastreuses de l’égalité et de la tolérance ? Nous ne pourrons plus traiter ouvertement les voilées de soumises, et les autres filles de péripatéticiennes ! Nous ne serons pas non plus autorisés à traiter les barbus de terroristes ! C’est grave, non ? On veut nous priver de notre liberté et de notre supériorité !

Pire encore ! Tout cela ne leur suffit pas ! Non, les laïques veulent même rendre les mosquées, les églises, les synagogues…des lieux réservés au CULTE ! Cela m’indigne ! Quel culot ! Tant que nous y sommes, pourquoi ne pas empêcher les politiciens de violer la religion ?
De grâce, n’est-il pas vrai que la politisation de la religion a signé un chèque en blanc aux sultans permettant ainsi l’autocratie, la tyrannie et même la colonisation ?

Comme vous le voyez, la non séparation de la société civile et de la religion garantira à notre nation une stabilité et un développement durable, il n’est point nécessaire à chacun d’assurer son rôle dans la société, nous pourrions tous devenir un jour «calife à la place du calife», ne limitez pas nos pouvoirs !

Dites non à ces fanatiques tolérants ! Le laïcisme est une chose grossière cherchant à empoisonner le système et à contribuer au mal-être de la nation en garantissant la liberté de conscience, l’égalité et en prônant une tolérance universelle !

Mes sujets, vous êtes prévenus !

Rompez.
 
Par Sheikh El Anthrophobi LISTAGHLALI (DCEM2)

Les dix commandements d'un FMTien

1/ dormir, point tu ne le feras.
2/ tes polys, tous tu fluotteras.
3/ une place à la bibliothèque, tu convoiteras.
4/ tes cours, sans cesse tu sécheras.
5/ les anales de Kouraïch, tu achèteras.
6/ ta présence à la buvette, tu marqueras.
7/ "je ne suis pas à jour", toujours tu clameras.
8/ les couloirs, aux stages tu squatteras.
9/ dès ta 1ère année, à la morgue tu iras.
10/ pendant la période de révision, du monde tu t'isoleras.

Par Ramla BEN HATIRA (DCEM2)

INTERNE STORY


A 7h du matin, le réveil sonne. C’est l’heure… et on s’équipe de tout ce qu’on peut car la journée va être longue et il faut être un « MacGyver » pour y survivre…

Premier outil, le téléphone ! Cet appareil magique qui te permet d’appeler ton voisin qui étudie à l’INSAT pour lui demander de te déposer sur son chemin à Bab Saâdoun , une façon d’éviter les transports en commun...

Deuxième outil, une paire de baskets! Car pour arriver au STAFF à temps, il faut courir, sauter, grimper des escaliers à toute allure, faire une course vitesse dans le couloir du service, mais finalement, tu finiras comme toujours par arriver en retard malgré tout, et tu auras l’honneur d’être accueilli par le chef de service qui aura le plaisir de t’intoxiquer par quelques mots de sagesse, et d’autres reliés à la religion musulmane. Mais bon, tu deviendras vacciné et tu apprendras à entrer en salle de STAFF en mode « sourd-muet »…

Après le staff, tout le monde a quelque chose à faire: consultation, visite ou autre… sauf  l’interne! Lui, il n’est pas localisable dans le temps et dans l’espace car il occupe une dizaine de postes dans le service, et le tout en même temps…

Secrétaire en début de matinée, il faut des stylos pour ça, un correcteur, une agrafeuse, et surtout, une main qui écrit en mode ECG pour arriver à finir rapidement les dizaines de lettres, ordonnances, conclusions de sortie, et surtout pour examiner les patients et écrire quelques belles mises à jour débiles sur les dossiers des malades… genre «  il va bien, s’alimente bien, a fait ses selles » (comme si tu les a vu ses selles… euhh!!)
Un examen ennuyeux, répétitif, mais exigé, que tu vas finalement faire « virtuellement », sans  même te déplacer voir le malade. Une façon d’examiner tes patients par BLUETOOTH quoi!
Il y en a d’autres qui le font en mode WIFI maintenant, et ce, pour tous les patients…

Puis, tu passes à ton deuxième job de la journée:
«  l’ouvrier du service ».
Il y a un tas de bilans à récupérer du labo, des prélèvements que tu iras toi-même déposer, entre temps, tu pourras passer à la buvette ramener un « kaskroutt kaftéji» à ton senior, qui a une petite faim… façon de nouer des relations quoi !

Par  la suite, tu auras à faire le travail du « SOGEGARDE », car au beau milieu de la matinée, tu seras attaqué par les familles des malades qui essayeront, par tous les moyens et même par la force, d’entrer dans le service en dehors des heures officielles de visite pour voir leurs proches. Et là, pour défendre ton territoire, tu dois être un peu musclé, et surtout, doué d'une capacité... celle de parler le langage de « wa33 Farid »,  « chbik l’ami tahki hakka… », « tet9aba7 ?!! o5réj lbarra taw ngolék… »…

Ensuite, tu te transformes en brancardier et copilote d’ambulancier car, pour amener un patient au scanner, c’est monsieur l’interne qui est responsable. Et là, tu vis la peur de ta vie en montant dans une ambulance qui survit depuis le moyen âge, qui n’a plus de freins, ni de suspensions (toutes nos pensées vont aux patients qui restent derrière, car avec tous les tremblements du véhicule, et le nombre incalculable des pertes de substance dans la chaussée, le pauvre se trouve à basculer d’un coin à l'autre, avec une bouteille d’oxygène qui lui tombe droit dans la gueule par dessus des étagères).
Mais ce qui est bien dans ce transport, c’est qu’on a noté chez ces patients une meilleure digestion de « mekelt essbitar », car avec toutes ces vibrations et ces bousculades, dans leur estomac, le délicieux couscous du « sbitar » devient « 3ejja », le yaourt devient « rayéb », et la salade... une compote!
Autre chose, avec tous les ultrasons que le vieux moteur de l’ambulance développe… un comateux pourrait bien se réveiller, une fracture pourrait se réduire toute seule, même une lithiase peut se dégranuler d’un coup. On appelle ça « l’ambulanciothérapie ».

En revenant au service, une surprise t’attend : il y a une admission dans ta chambre, un patient « intubé-ventilé » vient d’atterrir chez toi, et comme d’habitude, il n’y a pas de respirateurs mécaniques, ni scopes. Et là aussi, c’est ta responsabilité d’interne, car tu vas passer toute l’après-midi à muscler ton avant-bras en gonflant l’ambu d’oxygène, et à surveiller la tension du malade, son pouls… Là, tu commences à développer un talent surhumain, celui de ventiler un patient avec une main, d’écrire sur son dossier avec l’autre… Tu arriveras même des fois à téléphoner à  ta petite copine au beau milieu de tout ça pour lui raconter ce que tu as fait d’héroïque au cours de la journée… Comme ça, elle t’aimera encore plus, toi humble médecin.

Ce qui est bizarre dans toute cette histoire c’est que, après une longue journée comme celle-ci, tu t’arrêtes et tu dis :
« Aujourd’hui, j’ai fait de tout… sauf de la médecine ! »

Par Issam ELLEUCH (interne)

L'amertume d'un itinéraire sans fin...


Perdue à jamais, elle marchait péniblement. Esprit déserté, cœur égaré, âme à achever, elle puait le vide, seule. Seule contre tous, seule contre rien.
Elle doit son agonie à sa naissance. Son père, pressé par les anciens, a dû choisir vite: selon les croyances, un être sans nom porte malheur, et chaque prénom doit avoir une signification. Pour lui, le malheur était déjà survenu… il venait de perdre sa femme, et d‘hériter d‘un bébé dont il ne savait quoi faire.
Elle ne lui en veut pas d‘avoir nommé sa souffrance, de la lui avoir pesé sur les épaules alors qu‘elle n‘avait pas encore tété sa première gorgée de lait.

Elle avait perdu la notion du temps. La voilà dans ses quarantaines, peut être sans abri, sans famille, sans mari. SDF de l’amour, SDF de la vie, elle avait choisi de ne pas activer sa machinerie à bébés, de ne pas vivre dans un HLM, de réprimer tout semblant de sentiments. Après tout, elle était une arme de guerre, et la guerre n'a pas de fin.

Fatiguée, elle trouva un banc isolé dans un parc public, prit ses médicaments, s'allongea au milieu, et se laissa emportée. Ses rêveries exemplifiaient l’état d’esprit du moment.

On imaginait toujours le pire afin d’y être préparé, un mécanisme d’auto-défense contre la tristesse, le désappointement. Pour se rendre compte que l’on pourrait être plus triste ou plus heureux; elle était donc l’espoir de l’inconscient.
Ces rêveries permettaient de créer de nouveaux désirs, en forçant l’esprit à viser plus haut, ou plus bas...
"Le bonheur est dans le cheminement, rarement au bout du chemin"

Par AmenAllah GRICH (PCEM2)

ZOMBIE'S PHILOSOPHY


“Wir sind geboren um zu sterben” –Heidiger-, means: “We are born to die”.
Is mortality a reason to give up on “living”?
I mean, if we are dying anyway, why should we bother struggling with this evanescent life?
We should instead build our own graves and grunt in our tombs waiting for death and singing “I DON'T CARE!”

First, let's define “living”, and for that, I’ll quote from Descartes:
“I think than I exist”, and if you check the definition of "a human being" in a dictionary you'll find:

HUMAN BEING
n. “an animal with brain and pronator thumb”;

And allow me to add an important detail to this definition to make it: "an animal with a SAIN brain...", and that's because some people suffer from what I call a "lazy-brain syndrom", and those creatures thus belong to the non-living category which I call "the zombies".
And the "lazy-brain syndrom" is a chronic disease that hits mostly young men and women:

CLINICAL SYMPTOMS:
*taking everything for granted
*blaming divine will and invisible forces for one's mistakes
*taking the majority's side just because they are the majority
*debates phobia because it's a waste of energy and time
*believing that one's path is already drawn and that "change" is only a dream
*not believing in dreams
*laughing when one hears a kid saying he wants to become an astronaut... ect

TREATMENT:
Brainsectomy

PRONOSTIC:
Dark

PS: Placebo has shown remarkable results but with a major side effect: having a vegetative life, which some patients didn't mind.

This disease has unfortunately become an epidemy and the WHO (Word Human-and not Health- Organization) is trying so hard to fight it by distributing philosophic books and organizing debates.

Now let's go back to our subject, what was I saying?
Yeah, that "living"-which we've just defined- is a lost cause, and that life is just a journey and we will all rock in the bloody hell eventually (or not :p ).
Which leaves us with the question: so how are we going to spend this evanescent life?

Since no matter what we do, we'll end up dead, it doesn't really matter how we spend our lives, does it?
So we roam, we meet people, we lose people between the corners of life's path, "each new friendship is the beginning of a separation"-Chinese proverb-, we make mistakes, lots of them, we affect other people's lives and somehow, in a way or another, we end up by making a "change", unintentionally...oups!

CHANGE
n. from "changing": replacing a state with another like changing directions and changing coulors, gives a meaning to life.

Now, if a roaming zombie who's suffering from "lazy-brain syndrom" could make a change, than YOU certainly CAN make a change too!
So take a leap, take your chance to make a choice and leave an immortal print in this evanescent life behind you.

Just THINK!

By Hager GABSSI (DCEM2)


mardi 22 mars 2011

Une soirée "Tchat"

 
Ammoura Katousa et Hamma Tarajiste


Hamma: cc
Hamma: cv ?
Hamma: aloooooooo
Ammoura: slt,on se connait svp ??
Hamma: tu va bien princess ?
Ammoura: oui
Hamma: koi de 9 ??
Ammoura: je te signale qu'on vient juste de faire conaissance !!
Hamma: oui
Hamma: tu est vrémen bell !!!
Ammoura: merci
Hamma: je suis celibataire et je veu savoire plus des amies
Hamma: :)))) nji nokhtob ?
Hamma: aloooo
Ammoura: LOL c'est tout ce que je peux dire !!
Hamma: tu fé koi dan la vi ?
Ammoura: je suis étudiante
Hamma: dan kelle faculter ??
Ammoura: tu penses vraiment que je vais être sincère avec toi ?
Hamma: ouiiii biensure
Ammoura: IHEC Carthage.. vous faites quoi à part squater Facebook en permanance ?
Hamma: euhh
Hamma: g pa compri ta kestion
Ammoura: mon dieu qu'est ce que j'ai fait dans ma vie pour mériter ça !
Hamma: tu mérite tous le bonneheur du mond
Ammoura: pfffffffff
Hamma: ;)))
Ammoura: sinon tu penses vraiment qu'on peut devenir des amis ? t'as super confiance en toi dis donc !!
Hamma: oui biensure,l'ame seure peut se caché partous !!
Ammoura: oui je me disait ça
Hamma: tu a vue ma voiture FIAT PUNTO modifier ?? c une bombe tu sé ;))
Ammoura: .....
Hamma: tu me donn ton numeroo ?
Ammoura: non mais tu ne peux pas être un peu sérieux toi !!
Hamma: si si
Hamma: Jai jamé joué avec les filles de famille moi,je veu te voire pour boir un cafer
Hamma: je sui serieu,sincaire et fiere de letre :)
Ammoura: c'est noté Mr le playboy
Hamma: kan je voi tes foto tu passe toujour dan ma tete tu sé
Hamma: c une une famm kom toi ke je veu moi
Ammoura: aa333333333
Hamma: ouiiiiii
Hamma: je te di mé sontimens moi,lamoure est la plu bell chose dan la vi

Discussion en ligne impossible (ami supprimé).


Ammoura Katousa et Rami Jetset


Rami: Bonsoiiiiir,ça va ??
Ammoura: bsoir,oui bien merci et toi :) ?
Rami: ça va,un ptit peu fatigué c'est tout !
Ammoura: ah bon,et pourquoi ?
Rami: Hier soir je suis allé à une piscine party chez un ami et j'ai du me coucher très tard
Ammoura: ahh ok,c bien :))))
Ammoura: j'ai jeté un coup d'oeil sur ton profil y'a plein de photos
Rami: oui cetai vrm extraaaaaa
Ammoura: on a plein d'amis en commun tu sais !! Khalil clubbing,Ahmed X5,Nawfel finesse
Rami: oui !! enfait ce sont tous des potes à Tayeb,qui est mon meilleur ami
Ammoura: c bien :))
Rami: je me présente je suis Rami,j'ai 27 ans,et je suis expert comptable
Ammoura: ravie de te connaitre Rami,moi c amira j'ai 22 ans et tu peux tout savoir sur moi si tu me poses des questions,enfin presque ;))
Rami: loool c'est bien ça,je suis chanceux alors !!
Ammoura: ouiiiiiiiiiiii,déja c'est la premiere fois que j'accepte un inconnu dans ma liste d'amis et encore moins de lui parler,je ne sais pas comment c'est arrivé avec toi !!
Rami: merci c gentil :)
Ammoura: :)))
Rami: sinon ça t'intersserait de sortir un soir boire un café ensembles?
Ammoura: oui pourquoi pas
Rami: ça marche alors !!
Ammoura: j'ai dit oui parce qu'on a plein d'amis en commun :pp tu ne risques pas de me dévorer j'espere ?
Rami: loooooool,non rassure toi,meme si c'était le cas,je le ferait à ma façon ;))
Ammoura: :)))
Rami: Bon pour l'instant j'ai 3 puces,jvais tenvoyer ce soir un message sur facebook pour te donner le numéro que je vais conserver en permanance
Ammoura: ok,l'essentiel c'est qu'on puisse rester en contact :))
Rami: oui biensur !!!!
Rami: tu n'as pas quelqu'un dans ta vie j'espere ?
Ammoura: non je suis libre ;))
Rami: :)))),je me demande ou est ce que tu te cachait toi ??!!
Ammoura: nulle part,il suffisait d'ouvrir grand tes beaux yeux ;-)
Ammoura: En fait,mon amie Afifa m'a invité à la soirée dont tu parlais,mais j'ai pas pu venir malheureusement
Rami: eh ben voila,parce que sinon je t'aurai remarquée !!
Ammoura: Merci,tout le monde me dit que je suis remarquable :pp mais ce n'est pas grave on aura tout le temps pour nous rattraper non ??
Rami: ouiiiiii ;)
Ammoura: ;)))
Rami: Bon ammoura je te laisse mnt je dois y aller !
Ammoura: déja ?? :((
Rami: oui,je ne suis pas connecté de chez moi,je navigue depuis l'hotel Sheraton
Ammoura: ahhh d'accord
Rami: à tré bientot j'espere ;))
Ammoura:ok,pren soin de toi
Rami: mercii,bisous ma belle
Ammoura: biiizzzz


Ammoura katousa et Fadhel Dr.House



Fadhel: salut !!!!!
Ammoura: slt
Fadhel: tu ne m'as pas reconnu ?
Ammoura: non désolée
Fadhel: Je t'ai vu au mariage de ta cousine l'autre fois
Ammoura: et ?
Fadhel: je me suis arrangé pour avoir les informations nécessaires pour t'ajouter
Ammoura: lol,et pourquoi ?
Fadhel: franchement j'ai adoré ta robe noire dos nu,de plus tu sais très bien danser !
Ammoura: loool merci
Fadhel: je n'ai pas arreté de te regarder pendant toute la soirée
Ammoura: :-) vous etes un grand fan de la serie Dr.House ?
Fadhel: non mais parce que je suis médecin !!Je suis résident en dermatologie
Ammoura: ahhh c'est bien,moi aussi je le serai dans 11 ans minimum vu que je suis encore en premiere année :(
Fadhel: ah bon !! non seulement belle mais aussi futur médecin !!Mais ne t'inquiete pas ça va passer trés vite tu verras !!
Ammoura: j'espere bien..j'ai entendu dire que pour pouvoir faire la dermato il fallait avoir un rang excellent au résidannat non ?
Fadhel: oui c'est le cas,j'etais classé 10ème au rang national
Ammoura: c'est bien...alors qu'est ce que tu racontes de beau ?
Fadhel: rien je travaille tous les jours,puis je me connecte le soir c'est tout
Ammoura: Aujourd'hui c'est un samedi,tu ne sors pas faire la fête ??
Fadhel: non ça ne m'interesse pas
Ammoura: ah bon !??
Fadhel: tu sais tout ce qui est alcool,folies entre potes,se taper des nanas à gauche et à droite et tous ces trucs de "voyous" ça n'a jamais été mon truc et ça ne le sera jamais
Ammoura: OK !!
Fadhel: sinon je peux t'aider pour tes etudes si tu veux !
Ammoura: merci,j'ai entendu cette phrase la depuis que je suis à la fac au moins 1000fois!!Je me demande si les filles de chaque nouvelle promo ont toutes cette chance la !c'est une technique de drague assez dépassée tu ne trouves pas ?
Fadhel: arrete de me comparer avec les externes,je suis résident s'il te plait !
Ammoura: euhh...oui je sais
Fadhel: pour réussir à apprendre ces polycopes de centaines de pages,tu dois adopter le systeme "des couches"
Fadhel: d'abord tu dois acheter un bon stock de feutres marqueurs pour colorer les données que tu juges importantes
Fadhel: tu consultes le cours une premiere fois
Fadhel: puis la deuxieme fois tu le prepares avec l'annale d'examens que tu achetes à bab saadoun chez 9ouraych
Fadhel: N'oublie pas aussi que tu dois avoir le maximum de points le premier semestre car le deuxieme ne sera pas facile du tout
Fadhel: la médecine n'est pas aussi dure que ça si tu travailles régulierement
Fadhel: fais moi confiance :)
Fadhel: t'es  la ????
Ammoura: oui
Fadhel: j'ai cru qu'il y avait un probleme de connexion
Ammoura: non non y'a aucun problème...
Fadhel: :D
Ammoura: sinon,t'as pas de copine ?
Fadhel: non le travail me prend un temps fou !!
Ammoura: d'accord,parle moi de tes experiences anterieures avec les filles !!
Fadhel: c'est si important que ça ?
Ammoura: oui !!!
Fadhel: Durant les cinq années d'externat,je ne suis sorti qu'une seule fois avec une fille avec qui je suis resté pendant une semaine c'est tout.
Ammoura: dommage pour elle alors !
Fadhel: oui !! et puis ça ne m'a pas géné du tout vu que les gens en couple dans la faculté de médecine étaient minoritaires et super bien connus par rapport aux célibataires.Dès que quelqu'un venait de rompre ou de sortir avec une nouvelle personne,tout le monde était au courant de ça..J'aimais pas ça du tout,c'est pour ça donc que je suis resté celibataire !!
Ammoura: je vois.. et pendant les deux années d'internat ? c'est kifkif ???
Fadhel: j'étais trop occupé à préparer le concours de résidannat tu sais...
Ammoura: OK !! et tu cherches quelqu'un maintenant c'est ça ?
Fadhel: ouiiii !! déja ma mère n'arrete pas de m'engueuler à propos de ce sujet
Ammoura: très interessant..
Fadhel: j'espere vraiment qu'on pourra devenir des amis très proches ;))
Ammoura: ouiiiii c suuur !! lol
Fadhel: J'ai mon frere Brayek qui est étudiant à la fac de médecine, et mon oncle  professeur en chirurgie génerale
Ammoura: Pour Brayek je le connais assez bien....mais pour ton oncle je le connais pas en personne,mais j'ai entendu dire qu'il drague ses externes !!!
Fadhel: ahh mon oncle,c'est un phénomene,il a une trèès longue histoire tu sais,je te la raconterai quand tu voudras
Ammoura: Non merci,tu n'as pas une histoire propre à toi ??!
Fadhel: qu'est ce qui te prend ??
Ammoura: rien !!!! allez je quitte à plus
Fadhel: J'adore les femmes quand elle s'énervent tu sais
Fadhel: c'est comme des tigresses ;)))
Ammoura: ouais c'est ça - ______ - "


Ammoura Katousa et Cherifa Chacha



Cherifa: aloooors la chasse ??
Ammoura: pas terrible tu sais :un jabri que j'ai exterminé,un gros poisson super bien branché,et un nullard bon pour le mariage
Cherifa: loooool
Ammoura: ;))
Cherifa: pour le gros poisson,raconte !!
Ammoura: un expert comptable connecté depuis l'hotel Sheraton,Mercedes dernier cri d'après ses photos,physiquement assez beaugosse
Cherifa: ouh la tu as tapé fort là !!
Ammoura: ;))) c'est Ramy Jetset je crois
Cherifa: ohh mais je le connais
Ammoura: oui un des amis de ton Ex : Tayeb
Cherifa: oui oui vas y ne le lache surtout pas,de plus sa mère travaille au Freeshop
Ammoura: wooooooooooww
Cherifa: Vodka,Maquillage et parfums à gogo ;))
Ammoura: enfin une bonne nouvelle
Cherifa: enfait pour ce qui est soirée,ça te dirait d'aller jeudi prochain à sousse ? y'a David Vendetta !!
Ammoura: oui biensur,mais tu sais faudrait peut etre qu'on appelle Afifa sinon elle va se facher
Cherifa: boff tu sais Afifa et son mec ..Depuis qu'elle est devenue sa fiancée,elle a trop changé et veut nous faire croire qu'elle est devenue une toute autre personne..Mais si elle veut venir elle viendra de toute façon !!
Ammoura: oui elle ne peut pas nous duper nous de toute façon
Cherifa: sérieusement je veux aller me défouler,j'en ai vraiment besoin !!
Ammoura: tout ça pour l'oublier LUI ?? essaie de ne plus penser à lui voyons
Cherifa: j'essaie ma cherie,j'essaie..Nous les filles,le premier mec avec qui tu tombes follement amoureuse,il doit necessairement être un salaud merde !!
Ammoura: ouiiiii je sais,on a toutes eu la même deception tu sais!!Ils sont tous pareils..
Ammoura: enfait le nullard pour le mariage est le frere du mec de Afifa
Cherifa: sans blagues !!!Brayek ne nous a pourtant jamais parlé de son frere !!allez file moi vite le contact !!
Ammoura: va voir sur mon mur tu vas le trouver,d'ailleurs il n'arrete pas de m'étouffer avec ses commentaires sur mes publications !!
Cherifa: Fadhel Dr House c'est bien ça ?
Ammoura: ouais Dr gonfleur plutot
Cherifa: looooooool
Ammoura: allez je te laisse je vais dormir j'en peux plus avec ma grippe qui m'a bousillé le weekend
Cherifa: ok ma chérie,repose toi bien
Ammoura: Bonne nuit Chacha,on s'appelle pour les soirées
Cherifa: Bien sur !! Bonne nuit ammoura, à très bientôt!

Par Amine HEDRI (DCEM3)